Partie II

Le déclenchement :

Les autorités françaises sont fières : elles le disent par un tract, largué par avion au-dessus de l'Algérie, en version française et arabe. Elles ont arraisonné, le 22 octobre 1956, un avion conduisant à Tunis pour une conférence avec le roi du Maroc, Mohammed V, et le président tunisien, Habib Bourguiba, quatre des chefs historiques du FLN et un jeune intellectuel sans responsabilité nationaliste, Mostefa Lacheraf. 
Cette violation manifeste de la souveraineté du Maroc, hôte des cinq hommes, est présentée comme une victoire, en particulier l'arrestation d'Ahmed Ben Bella qui vivait dans la clandestinité depuis 1952. A l'automne 1956, le FLN a déjà obtenu le ralliement des Oulémas et de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) de Ferhat Abbas, partisan d'une Algérie autonome et démocratique ; des membres du Parti communiste algérien adhèrent aussi, individuellement, au FLN
Celui-ci s'est structuré au congrès tenu en août 1956 en Kabylie, dans la vallée de la Soummam. Abbane Ramdane y a fait approuver la subordination de l'action armée à des objectifs politiques. 
Mais ce principe a ouvert une lutte durable avec les chefs militaires : Abbane Ramdane est assassiné en décembre 1957 et Krim Belkacem, responsable de l'ALN, devient la figure dominante du FLN
Il est nommé, en septembre 1958, vice-président du GPRA, avec Ahmed Ben Bella, toujours détenu en France. Ferhat Abbas, connu pour sa modération, idéale sur la scène internationale, est président. De son côté, Messali Hadj, extrêmement populaire, était assigné à résidence à Niort, où la présence des photographes atteste son statut de dirigeant nationaliste. Dès novembre 1954, le gouvernement français qui ignorait l'existence du FLN a d'ailleurs dissout le MTLD qu'il croit responsable des attentats de la Toussaint. En désaccord avec les fondateurs du FLN, Messali Hadj prend alors la tête du Mouvement national algérien (MNA). En France, le bilan final est de 4 000 morts et 9 000 blessés algériens. Le MNA est écarté des négociations avec la France et Messali reste en exil en France jusqu'à sa mort en 1974.
En février 1958, l'avocate Gisèle Halimi défend 44 algériens accusés d'avoir participé, le 20 août 1955, au « drame d'El Halia ». 
Avec « Léo » - Léo Matarasso – son confrère, elle plonge dès son arrivée à Philippeville dans l'ampleur des « passions », « au plus profond des cicatrices encore béantes » ouvertes 2 ans et demi plus tôt par ce « massacre ».
Jacques Soustelle, gouverneur général en août 1955, en livre une version au vocabulaire partisan : dans le nord du Constantinois, des « bandes passèrent à l'attaque, poussant devant elles des fellahs fanatisés ou terrorisés », pour « tuer » et récupérer des armes. 
Il désigne ainsi les soldats de l'ALN et les milliers de paysans, armés notamment de haches et de serpes, plutôt mal encadrés, qui attaquèrent des bâtiments publics, des fermes, assassinèrent des Européens et des Algériens, comme le neveu de Ferhat Abbas, réputé modéré, à Constantine. Cette « horreur la plus sanglante », qu'il détaille, fit 123 morts dont 35 à la mine d'El Halia. Pourquoi ? L'hypothèse d'une proclamation de l'indépendance de cette région avec l'appui de l'Egypte est erronée. 
La photographie des obsèques des victimes, prise dans un moment de recueillement, en donne une image trompeuse.
Elles s'accompagnèrent en effet « d'incidents graves » : coups de feu, echauffourées faisant 7 morts algériens, discours dénonçant la « carence » du gouvernement, soupçonné de préparer la « ruine » de l'Algérie française. D'après Gisèle Halimi, d'ailleurs, le Préfet, conspué le jour des obsèques, avait évacué des Algériens par camions pour les soustraire aux représailles. 
C'est pourquoi le procès est une véritable « cérémonie expiatoire » : même 2 ans et demi plus tard, il est pour les « survivants » l'occasion ultime d'infliger aux coupables un châtiments à la hauteur de la gravité de leurs actes ; « victimes et témoins », ils se font aussi « justiciers ». 
Cherchant à apaiser leur ressentiment, le pouvoir leur offre ce procès pour tourner la page. 
Le procès, houleux, aboutit à de nombreuses condamnations, dont 15 peines capitales ; après la cassation de ce jugement, un second procès tenu en octobre 1958 n'en maintint plus que deux, non exécutées. 
La « déchirure entre les deux communautés », elle, est irréversible : par fidélité envers ceux dont le sang a coulé, leurs positions se sont radicalisées à l'extrême. Avec le 20 août 1955, le conflit atteint un point de non-retour.

Après le déclenchement de cette guerre, ce conflit à été marqué par de nombreux temps fort.



Les temps fort du conflit :



• 1956 : Les pouvoirs spéciaux désignent les pouvoirs attribués au gouvernement par la loi du 16 mars 1956. Elle l'autorise à légiférer par décret dans l'économie, l'administration et le maintien de l'ordre en Algérie. Lorsque Guy Mollet, président du Conseil, SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière), en soumet le projet aux députés, il doit les convaincre de lui laisser carte blanche, sur la seule foi de ses intentions : « assurer l'ordre » et « promouvoir les réformes ».


• 1957 : Dans le but de casser cette croissance terroriste et nationaliste, parachutistes et autres militaires placés sous les ordres du général Massu reçoivent en janvier 1957 la mission d'accomplir des tâches ordinairement dévolues à la police tout en apportant leurs propres méthodes, pour gagner ce qu'ils estiment être une continuation de la guerre en ville et qu'ils baptisent donc « bataille » d'Alger. La vie des Algérois, pendant les premiers mois, est placée sous le signe de l'arbitraire absolu et de la torture. Pour reconstituer et démanteler les réseaux terroristes et leurs soutiens, les militaires ne reculent devant aucune violence.


• Dès les premières semaines de la guerre, la torture est policière mais l'armée prend rapidement le relais, dans le bled comme en ville. Le gonflement du ventre par l'action de l'eau massivement injectée par un tuyau introduit de force dans la bouche ; le corps qui tressaute sous l'effet des électrodes déplacées sur sa peau humide ; les coups, enfin, marquent durablement les hommes qui, plus de trois mois après, souffre encore de séquelles physiques importantes. Ces trois types de torture sont les plus utilisés pendant la guerre d'Algérie. Accomplies par des militaires de carrière ou du contingent, les tortures sont parfois l'occasion de défoulements accomplis dans l'impunité que procure l'absolue puissance ; la peur de l'ennemi ou le racisme y trouvent un terrain d'expression propice. Mais la torture est aussi perpétrée, sans haine particulière, par des militaires persuadés d'accomplir leur mission : gagner la guerre.


• 1958 : En mai 1958, la IV République traverse une de ses crises qui laissent le pays sans gouvernement. Le 13, manifestant contre l'exécution de trois soldats français par le FLN, en réponse à celle d'un condamné à mort, Abderrahmane Taleb, la foule a investi le palais du Gouvernement général. Le plan  « Résurrection », conçu à Alger, prévoit même des parachutages sur Paris pour prendre le pouvoir ; certains eurent lieu en Corse, les 24 et 25 mai, où des Comités de salut public s'étaient formés.


• 1958 : Annoncé par le général De Gaulle le 3 octobre 1958, le plan de Constantine reprend le raisonnement exposé par Guy Mollet lors du vote des pouvoirs spéciaux en 1956 : pour maintenir l'Algérie sous les couleurs de la France, il faut soutenir son développement économique et social. Le plan envisage en effet de créer 400 000 emplois en cinq ans et d'élever le niveau de vie de 6%. L'existence d'une identité algérienne étant niée par les autorités françaises, « le problème économique et social » serait ainsi le seul à résoudre pour garder l'Algérie française. En outre, dans un pays dont « la population double en cinquante ans », il faut assurer à la jeunesse l'espoir d'une vie meilleure pour éviter qu'elle ne soutienne les nationalistes. Le Gouvernement général s'en préoccupe depuis longtemps, mais le déclenchement de la guerre rend plus pressante cette nécessité. Le plan de Constantine n'a pas rempli ses objectifs économiques, sociaux et politiques. Il a cependant permis une accélération des investissements de la grande industrie, dans le but de se maintenir dans un pays aux ressources importantes, et dont l'indépendance paraît de plus en plus probable.



Vers le règlement du conflit :


• 1960 : De nombreux moments politiques décisifs de la guerre sont liés à Alger : la « journée des tomates » (1956), la « bataille d'Alger » (1957), les événements du 13 mai 1958. C'est encore le lieu de la violente semaine d'affrontements, du 24 au 31 janvier 1960, entre les forces de l'ordre et les Européens d'Algérie. Quelques mois auparavant, le 16 septembre 1959, le général De Gaulle, en évoquant l'autodétermination comme moyen de sortir du conflit, avait inquiété les plus virulents partisans de l'Algérie française, qu'ils soient civils ou militaires. A l'issue d'une manifestation de soutien au général Massu, des barricades sont dressées. L'une d'elles est surmontée d'un drapeau français et d'une des banderoles de la manifestation : « Vive Massu ! ». Pour ériger des barricades et faire obstacle à l'avancée des forces de l'ordre, les manifestants utilisent les pavés prélevés sur place. Le premier soir, les affrontements avec les gendarmes font plus de vingt morts mais, les jours suivants, les fraternisations entre insurgés et parachutistes l'emportent. La situation est bloquée. Pour les Algériens, depuis les grandes manifestations de décembre 1960, il n'y a plus aucun doute : la majorité d'entre eux soutient le FLN et souhaite l'indépendance de l'Algérie. C'est dans cette voie que le pouvoir français se dirige de plus en plus nettement entre janvier 1960 et l'été 1961.


• 1961 : Le soir du 17 octobre 1961, plus de vingt mille Algériens manifestent à Paris et dans sa proche banlieue pour protester contre le couvre-feu qui leur est imposé, à partir de vingt heures. La violence de la répression est démesurée : coups de « bidule » - le long bâton blanc des forces de l'ordre -, tirs ou charges contre les cortèges pressés parfois contre les vitrines des boutiques environnantes, corps jetés dans la Seine.. Les morts se comptent par dizaines et les blessés, souvent touchés à la tête, par centaines. Ces violences s'expliquent par l'état d'esprit de la police, travaillée par l'extrême-droite. Celle-ci profite de l'exaspération des policiers face à la multiplication, depuis septembre, des attentats dont ils sont victimes de la part des groupes de choc du FLN. Leur irruption sur le pavé parisien révèle aux « gosses de riches » l'existence d'une population vivant dans des « conditions inimaginables » pour un pays rénové par la reconstruction : habitat précaire surpeuplé installé sur un « terrain vague », manque d'eau et d'hygiène ; la tuberculose s'y propage. En costume et en cravate, le manifestant s'est endimanché pour « affirmer publiquement son existence » et sa « dignité ». Véritable acteur de la soirée et première victime de l'intensification de la répression, il donne ainsi au 17 octobre une dimension sociale trop souvent négligée.


• 1961 : OAS. Ce sigle symbolise la folie meurtrière qui atteint l'Algérie dans les mois qui précèdent l'indépendance. Née au début de l'année 1961, l'OAS est d'emblée une réaction violente et clandestine au déroulement politique des événements d'Algérie. Elle est une structure complexe où se mêlent des Européens d'Algérie, parfois activistes de la première heure, des militaires nostalgiques d'une certaine grandeur impériale, des poujadistes, des monarchistes, etc. L'OAS reçoit, dans un premier temps, le soutien de la majeure partie de la population européenne d'Algérie, particulièrement à l'automne 1961. Mais son raidissement  à la veille du cessez-le-feu lui aliène ce soutien, tandis qu'en métropole elle peine à trouver des relais.


• 1962 : Les négociations sont confiées à Louis Joxe, qui est nommé ministre d'État chargé des Affaires algériennes le 22 novembre 1960 et qui est installé à Paris. Deux rencontres ont officiellement eu lieu entre le gouvernement français et une délégation algérienne conduite par Krim Belkacem, vice-président et ministre des Affaires étrangères du GPRA, à Evian en mai et à Lugrin en juillet 1961. Mais ces échecs publics ont encouragé de part et d'autre les opposants à toute négociation, préparée dans le plus grand secret (au cours, notamment, des réunions dont parle Jean Morin et qui se déroulent en Suisse au mois de novembre 1961). Du côté algérien, le colonel Boumediene, chef d'état-major et partisan d'une révolution, a obtenu le remplacement de Ferhat Abbas, homme de compromis, par Ben Youssef Ben Khedda à la tête du GPRA ; du côté français, l'OAS a tenté de tuer le général De Gaulle à Pont-Sur-Seine, tandis qu'en Algérie , « elle commençait de laisser un peu partout son sillage de mort ». Le statut des Européens d'Algérie, enfin, posait deux problèmes : leur nationalité et leurs droits dans l'Algérie future. Alors que les français souhaitaient qu'ils disposent d'une double nationalité, c'est l'option défendue par les Algériens qui fut retenue par les accords d'Evian : trois ans leur étaient laissés pour choisir une nationalité. Conformément aux vœux français, le respect de leurs droits civils et politiques devait être garanti : liberté religieuse, reconnaissance de leurs propriétés, représentation dans les assemblées élues, etc. Leur départ massif, cependant, allait limiter la portée de ces dispositions.


• 1962 : Fidèle à l'autodétermination, le général De Gaulle a maintenu l'idée que l'indépendance serait accordée après une consultation des Algériens. Les accords d'Evian prévoient donc une période transitoire entre le cessez-le-feu et ce référendum que doit organiser l'exécutif provisoire, formé de huit algériens et trois français, chargé de gérer le pays avec un haut commissaire français. C'est pendant cette période que les slogans ont fleuri sur les murs, avec des fautes rappelant l'illettrisme d'une grande partie de la population. Les consignes de vote sont écrites en arabe : « Votez oui », au fond à gauche ; « Algérie indépendante », en haut à droite. La question posée le 1er juillet 1962 est en effet : « Voulez-vous que l'Algérie devienne un État indépendant, coopérant avec la France dans les conditions définies par la déclaration du 19 mars 1962 ? », c'est-à-dire par les accords d'Evian tels que le général De Gaulle les a présentés le jour du cessez-le-feu. L'Algérie se dote aussi d'une fête de l'indépendance, le 5 juillet, pour gommer la conquête : c'est le 5 juillet 1830, en effet, qu'a officiellement débuté la colonisation, par une convention entre les Français et le dey d'Alger.





Analyse Filmique :
Avoir 20 ans dans les aurès, René Vautier


Avoir vingt ans dans les Aurès est un film français réalisé par René Vautier et sorti en 1972.

Synopsis : En avril 1961, dans le massif des Aurès, un commando affronte un groupe de l'Armée de libération nationale : il fait un prisonnier algérien. Le soldat français blessé au cours de l'accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu'il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois : leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis ; on les a peu à peu transformés en éléments d'un commando dont tous les membres, sauf un, cèdent progressivement à l'escalade de la violence.






Plan 1 : c'est un plan rapproché sur un des soldats, on le voit lancer une dynamite, et recevoir des balles, donc mourir. C'est ironiqe puisqu'il lance un objet meurtrier pour que finalement se soit lui qui meurt.

Plan 2 : le 2ème plan est un plan d'ensemble, on voit la bombe que le soldat qui est mort au plan d'avant exploser, cela rejoint ce que ce même soldat a du ressentir lorsqu'il s'est pris la balle. En bruit de fond, on entend les tirs des soldats, il n'y a aucune musique, le réalisateur veut à travers le son des tirs que la vie sur le champ de bataille est très chaotique.

Plan 3 : Nous avons toujours un plan d'ensemble, il y a 2 soldats aux deux extrémités du cadre et rien au milieu. On entend toujours les tirs. Il y a un malaise entre les deux soldats. Par ce fait René a voulu prouver que la vie en communauté est difficile, que ce n’est pas parce que les soldats traversent la guerre ensemble qu’ils vont créer des liens.

Plan 4 : C'est un plan moyen, un des soldats va voir son acolyte qui est mort lors du premier plan et vomis, cela montre l'étendue du désastre et de la terreur qui règne pendant toutes les guerres. La caméra filme ce soldat de haut, c’est un point de vue extérieur aux soldats.

Plan 5 : Nous avons un plan épaule sur un des soldats qui embrasse son collier, sûrement une croix religieuse, cela nous prouve que c'est le seul moyen qu'ils ont pour essayer de ne pas tomber dans la folie ; c'est de croire en quelque chose.

Plan 6 : Il y a un plan d'ensemble sur un des soldats qui est de dos, il parle avec un de ses camarades, nous avons un panoramique pour nous montrer le soldat à qui le premier parlait. Il y a un autre panoramique où le premier soldat marche pour en aider un autre qui s'est blessé à la jambe. Ces panoramiques nous montrent que les soldats sont sans cesse en mouvement puisque la caméra l'est toujours sur ce plan. Le réalisateur veut nous montrer à travers ces nombreux panoramiques que la guerre est quelque chose de très mouvementé et mobile.


Plan 7 : c'est un plan américain sur les deux soldats, celui qui est allé aider le blessé rigole avec lui pour lui faire penser à autre chose, il veut simplement le soutenir pour essayer d’oublier ce cauchemar, c’est ce que le réalisateur avait l’intention de nous monter. Nous n'entendons plus les bruits de balles puisque dans le plan 5, un des soldats qui parler arabe leur a demandé de cesser le feu.

Plan 8 : C'est un plan d'ensemble où les deux précédents soldats sont au milieu du cadre de la caméra, le premier aide le second à descendre puisqu'il est blessé à la jambe. On voit qu'ils ont du mal à descendre mais la solidarité est omniprésente. C’est encore un clin d’œil du réalisateur pour montrer l’entraide des soldats qui passe avant tout.

Plan 9 : c'est un plan d'ensemble où on voit un soldat à terre prêt à tirer, il y a le bruit des tirs qui a repris. Ce plan très court permet aux téléspectateurs de ne pas oublier que la guerre continue. Comme le plan précédent est assez long. René Vautier a montré ce soldat à l’écran tirant pour nous rappeler que cette bataille n’est pas finie.

Plans 10 : sur ce plan épaule, on voit un soldat qui tire avec sa mitraillette, ce plan est assez long pour nous révéler la durée des tirs de chaque camps. Chaque camp en présence se bat pour la victoire, ce soldat parait déterminé.

Plan 11 : c’est un plan d’ensemble ou encore un autre soldat, est accroupi et tire encore, il dure seulement quelques secondes. Ces trois plans sont là pour nous indiquer que tout le monde est engagé et qu’il n’y a aucun moyen pour éviter de participer à ce carnage. Par ces trois plans le réalisateur filme des hommes sans cesse accroupis ou allongés, la guerre est donc quelque chose qui rabaisse l’être humain et qui l’exploite, c’est ce que ce dernier souhaite exprimer. 

Plan 12 : Ce plan fait référence au troisième parce que nous avons toujours deux soldats (ils ne sont malgré tout pas les même que sur le plan trois) qui parlent enfin plutôt qui crient ici pour essayer de couvrir l’effet des tirs que l’on entend toujours, ils sont aux extrémités du cadre et il n’y a rien au milieu.

Plan 13 : Ce plan est toujours un plan d’ensemble et ressemble au plan trois et douze par deux soldats qui sont aux extrémités du cadre de la caméra sauf qu’ici nous en avons un troisième qui est au milieu, les trois soldats parlent entre eux.

Plan 14 : Dans ce plan, qui est un plan épaule sur le soldat qui parle arabe, nous n’entendons plus les tirs mais seulement une voix off arabe que le soldat écoute pour traduire. La caméra est à la même hauteur que le soldat, le réalisateur s’est donc mis du point de vue des français. Comme si l’on pouvait comprendre ce que l’autre dit.

Plan 15 : Nous voyons un plan d’ensemble sur l’homme qui vient de parler arabe en voix off sortir d’une grotte les mains en l’air, la caméra est en dessous de lui un peu sur le côté, par ce choix de René Vautier cela signifie que nous voyons cet homme du point de vue des français encore une fois. Le camp que nous suivons depuis le début de cette analyse a finalement remportée cette bataille et a réussi à faire sortir un des ennemis.

Plan 16 : c’est encore un plan d’ensemble sur l’homme qui est sorti de la grotte mais cette fois l’homme est perdu dans les montagnes tellement la caméra est loin de lui, on le distingue à peine.

Bilan : Nous pouvons dire à travers cette analyse que les soldats que nous avons suivis sont sortis vainqueurs de cet affrontement, mais ils ont malgré tout perdu un de leurs acolytes. Cela nous montre que la guerre est vraiment instable et menace tout le monde, personne n’est à l’abri d’un quelquonque danger. Le réalisateur par ces choix de caméras reste dans le côté des français.




Conclusion :


Le déclenchement de la guerre est arrivée par la révolte des Algériens manifestant pour un pays indépendant. Elle s'en est suivie par différents batailles, comme par exemple celle d'Alger en 1957. 
Les négociations et les accords d'Evian ont mis fin au conflit. 

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